vendredi 14 février 2014

SCC2/1 - Un roman-guérilla... Des personnages nommés et d'autres dont je préfère... Pour l'instant ! Et pour des raisons diverses !, garder le nom secret



L'explosion de ma praline... Une praline Dierckx, s'il vous plaît !,  avait rapidement mis fin à la fête d'anniversaire de La Malibran et
- Batu ya mosala, vraiment !!! Est-ce que vous vous rendez compte ??? Est-ce que vous vous rendez compte seulement ???? Cela ne restera pas sans suite !!!
- Rassurez-vous, Excellence, tout est sous contrôle à présent et le criminel sera bientôt arrêté... Incessamment sous peu...
- Vous n'avez pas intérêt à me faire attendre !!! Je vous aurai prévenus  !!! Cela ne se passera pas comme ça !!!

la réception s'était achevé en eau de boudin, en marmelade, en ragoût aux câpres, en pisse de vache ou en jus de pondu...

L'attentat avait été une véritable réussite, certes, d'un point de vue purement technique... mais, après évaluation, j'ai bien dû constater que, pour des raisons diverses, ce premier lâcher de pralines Dierckx (fourrées au poil à gratter, au fluide glacial ou à la bile de crocodile, au tangawisi, au pili-pili, à la bave de crapaud ou au jus de limace, à la peinture hydrophobe, à la boule puante ou à la gélignite). n'avait pas produit les résultats escomptés, à savoir couvrir d'opprobre et de ridicule La Malibran, une des principales responsables du maintien en détention de Mopoie et Bangazegino... deux amis qui, depuis des années, croupissaient dans les oubliettes à l'Université de Makala où le sinistre et crapuleux général*** les avait fait jeter si bien que...
- Allo coucou, petite chérie ! Hola querida ! Je suis ton mari préféré ! Je viens d'arriver à Djaba, chez Gougoui qui m'a si bien accueilli...

- Tout ça n'est pas très glorieux, Douchka ! Tu as fuuui ! A l'étranger... comme Seskoul ! Et ton affaire se présente plutôt mal, non ?
- Comment ça, petite chérie !
Echec total, non ? Ce n'est plus le Rubicon que tu as dû franchir au grand galop mais la Berezina ! Tes amis Mopoie et Bangazegino n'ont toujours pas été libérés ! Vlan sur ta face, quoi  ! Et te voilà maintenant suivi à la trace par La Malibran, le général*** et l'agent Nat ! Sans compter les superflics privés Al Zheimer et Pär Kinson, non ?
- Meuuuunon, petite chérie, la lutte continue et, peu à peu, mon roman prend forme ! Mettre fin à mes opérations de terrorisme urbain et passer au roman-guérilla, ce n'est pas abandonner la lutte, c'est ouvrir un nouveau front ! C'est surprendre l'ennemi en l'attaquant sur un terrain qu'il ne maîtrise pas encore très bien : la lit-té-ra-tu-re!
je me suis vu contraint, dans l'immédiat, de mettre un terme à mes activités de fouteur de merde et de bouffon boutefeu, de me cacher dans une armoire vermoulue ou dans un panier à linge sale et de quitter en catastrophe la châtellenie d'Awel avec l'aide d'un marchand de loques, de ferrailles ou de meubles d'occasion...  et  d'envisager de lancer un nouveau combat, de très très très longue durée, et de passer d'un sketch-pétard de concert-party à quelque chose de plus lent, de moins tapageur mais de plus consistant : le roman-guérilla !

J'ai, en effet, afin de pouvoir atteindre mes objectifs généraux (contribuer à la libération mes amis Mopoie et Bangazegino et au démantèlement du système sorcier)été amené à mettre au point et à développer ce "nouveau concept", celui du roman-guérilla, d'un roman permanent qui ne finirait jamais...Tiii la victoire finale !, d'un roman à jet continu comprenant des dizaines et des dizaines de séquences conçues et diffusées comme autant d'attaques et d'incursions, de raids et de débarquements, de coups de main, de coups d'épingle ou de piqûres de moustiques ! Comme une peinture qui ne serait jamais termnée ! 
Pas de tremblement de terre, donc ni de tsunami mais des opérations multiples menées sur une très longue période, un travail de fond, une œuvre de longue haleine qui ne s'achèvera qu'avec la libération effective des deux héros de mon roman, les irréductibles Mopoie et Bangazegino et le renversement du pouvoir sorcier !

Et je rends donc immédiatement publics les termes de référence de cette nouvelle entreprise que je mènerai désormais depuis Djaba, en Awoyo, dans le maquis où j'aurai trouvé refuge. Et d'où j'entreprendrai désormais la rédaction et la diffusion, jour après jour, séquence par séquence, d'un très lonnnng ouvrage intitulé « Sorciers, services et crapuleux ».
Il s'agira bien d'un roman, certes, mais d'un roman « na ndenge na nga », d'un roman-guerilla, quelque chose comme une « diarrhée verbale » qui n'en finirait jamais.
Ou, comme le dira Kangni Alem, un « tonneau du villageois»1. Et ce tonneau, je le remplirai petit à petit, au fur et à mesure, jour après jour, par couches successives, comme une caldérade : une couche de pommes de terre, suivie d'une couche de poivrons, d'une couche d'oignons, d'une couche de tomates, puis d'une couche de cabillaud. 
Et puis je recommencerai jusqu'à expiration des ingrédients. On pourra y trouver de tout, dès lors, dans mon roman-là. Et du n'importe quoi. 

Voici donc une présentation sommaire des catégories d'acteurs qui circuleront, se planqueront, vivront ou mourront dans mon roman et dans différents autres paysages: des personnes réelles que je n'hésiterai pas à nommer et d'autres encore dont je tairai le nom… Pour l'instant !, Pour des raisons diverses !
Dans mon roman-réalité et mes aventures de hibou oreilles de chat, la plupart des noms propres, les noms des acteurs et des personnages que je citerai...
- Allo coucou, petite chérie ! Hola guapa ! Tu as lu mes
 mabanga, je n'ai oublié personne ?
- Ce ne sont pas des dédicaces, ça, Douckha ! C'est vraiment du racolage ! Ce n'est pas du n'importe quoi, c'est du n'importe qui !
- M'enfin, petite chérie na ngai ! Normalement les gens devraient me payer pour ça, non ? Pour que je les « lance » ! 2 

tout comme les noms des rues et des lieux, seront, à quelques détails, commentaires ou sarcasmes près, exacts, vérifiables, authentiques...


Mais il faut bien savoir que...
LES PERSONNES QUE JE CITERAI NOMMEMENT DANS MON ROMAN SERONT TOUTES DES PERSONNES DIGNES D'INTERET ET JE LES RESPECTERAI INFINIMENT3...
en règle générale 
et sauf erreur de ma part, même s'il m'arrivera quelquefois de les taquiner...
- Même les Léonard de Vinci et Denis Diderot, Douchka ? Les Martin Heidegger ? Les Bernard-Henri Lévy, André Glucksmann et Alain Finkielkraut ? Les Jef Van Bilsen et Thomas Piketty ? Tu les respecteras aussi ?
- Ceux-là, pas  vraiment ! En fait, je visais plutôt les ressortissants lambda de la République autocratique du Luabongo, de la République d'Awoyo et du Royaume de Jupiler...
- Tu n'exagères pas un peu ?
- Meuuunon, petite chérie ! A peine ! Après tout, ces gens-là que tu viens de citer, ce sont des "philosophes-conseils" qui ont proposé leurs services aux puissants et aux dominants ou ont "accommodé" leurs écrits pour complaire à des pouvoirs en place (ou même se faire élire à l'Académie française !) 
4  avec tout ce que ça implique d'accointances et de compromissions, non ?
- Même Rimbaud, Douchka ? Tu l'aimais bien pourtant, ce type-là, dans le temps, quand  tu étais encore boutonneux !
- Son cas n'est pas très clair, en effet !
- Comment ça? Explique-toi, sale bouche !
- Dans sa deuxième vie, l'autre Rimbaud ne peut évidemment pas être classé parmi les  "philosophes-conseils au service d'un pouvoir en place" ! Mais son rôle n'en a pas été plus brillant pour autant, loin s'en faut : mercenaire dans l'armée coloniale hollandaise en Indonésie (sous les ordres, probablement, d'un quelconque général van de Velde) et devenu ensuite commerçant de  traite, "explorateur" 
et "chicoteur d'indigènes" en Abyssinie, ce deuxième Rimbaud ne ressemblait certainement pas à celui qui (lorsque j'étais boutonneux, comme tu dis) dormait dans un champ au revers d'un talus. Cet autre Rimbaud semble avoir, bel et bien, été un crapuleux5  ou, au minimum, un instrumentiste au service de crapuleux !
- Tu exagères beaucoup, non ?
- Oui peut-être !


Quant aux sorciers, agents des « services » et crapuleux d’État, ils ne mériteront pas l'honneur d'être désignés par leur nom. 
Et je flouterai ou gommerai les véritables patronymes et autres blases connus de ces personnages souvent peu ragoûtants...  Sauf ceux des morts, évidemment, dont le compte sera considéré comme bon, certifié, définitif et dont on ne pourra plus rien espérer, ni en bien, ni en mal6...

Quels seront-ils donc dans mon roman qui se veut également onirique, gouailleur, burlesque et extravagant ? 
Ils s'appelleront La Malibran, le Général***, la Haute Hiérarchie, Ysengrin, Ya Mwilan, Tshaku, Bouki l''Hyène, Cravate Rouge, Haut-Sommet et Nat...

- La Malibran sera, dans mon roman,  une soprano du barreau, tout à la fois diva de la châtellenie d'Awel et, sans transition (entre autres béances injustifiables, cette transformation inexplicable demeurera inexpliquée dans mon roman extravagant), membre du Grand Conciliabule. 
La Malibran sera, en effet, la "soeur" d'un conseiller occulte de la Haute Hiérarchie décédé "accidentellement" dans un crash aérien: elle deviendra (en compensation, rapportera la rumeur) la sorcière régalienne en charge de la justice instrumentalisée, des complots judiciaires, des procès bidon et des condamnations arbitraires (elle sera chargée également des prisons et des bagnes de la sorcellerie... et des droits humains et, à ce titre, représentera le Luabongo au Conseil des Droits de l'homme des Nations Unies à Genève) aussitôt après la mort de son frangin... lequel, on n'oubliera pas de la rappeler, aura été cité en 2002 dans un rapport des Nations Unies sur le pillage des ressources du Luabongo et n'occupera plus, depuis lors, aucune fonction officielle visible... 
(sur La Malibran, cliquez notamment sur :http://ssc-03.blogspot.be/2015/03/la-cantatrice-et-le-general-sont-ils-de.html)

- le Général*** de mon roman, sera le principal inquisiteur et persécuteur du Saint-Office (il sera décrit plus en détail dans de nombreuses séquences du buku). 
Ce sera lui, l'homme des basses besognes, qui, pour complaire à la Haute Hiérarchie, aura "monté un coup", fait jeter aux oubliettes Mopoie et Bangazegino, s'opposera obstinément à leur libération et les poursuivra d'une haine féroce, rageuse et personnelle... une haine croissant à proportion de leur résistance. Le général*** aura eu la charge de nombreuses autres "basses besognes" qu'il exécutera toujours avec complaisance et sans état d'âme .Il jouira, à ce titre, de la confiance de la Haute Hiérarchie...
(sur le général*** cliqueznotamment sur : http://ssc-02.blogspot.be/2015/01/un-roman-realite-ou-un-tonneau-du.html
ou encore sur :http://ssc-03.blogspot.be/2015/03/la-cantatrice-et-le-general-sont-ils-de.html)

- la Haute Hiérarchie du roman sera le père ou le "commandeur" de tous les sorciers et responsable suprême des "services". 
Il sera l'autocrate, le chef de bande, la calife ou le cador, le Capo di tutti capi ou le commandeur de tous les sorciers et le responsable suprême des "services". 
Il fixera la répartition des charges, octroyera et retirera les faveurs, percevra sa dîme sur tout ce qui se vend, s'achète ou se produit, s'importe ou s'exporte dans la sorcellerie. 
La Haute Hiérarchie sera, ès fonction et qualités, le responsable principal de tous les crimes d'Etat organisés par des "services" relevant de son autorité et de tous les actes de brigandage (brigandage sécuritaire, policier et militaire, brigandage judiciaire, brigandage constitutionnel, législatif, électoral, politique, économique, social, financier, etc).qui seront commis par les "sorciers" affidés ou inféodés qu'il aura installés et mis à son service et/ou qui seront accomplis ou réalisés sous la direction de "crapuleux" obéissant à ses ordres secrets et chargés de réaliser ses desseins inavouables. 
La Haute Hiérarchie du roman se rendra bien compte qu'il devra, tôt ou tard, rendre compte de ses actes devant le Peuple, la Justice et l'Histoire... et s'accrochera obstinément au pouvoir pour retarder cette échéance...

- Ysengrin (également appelé dans certains dialectes Vleka, Cavel ou même Lecav...) sera, dans mon roman, le sorcier légataire et administrateur général des "services". 
Chef de brigands et grand organisateur de coups montés et de crimes d'Etat; Ysengrin sera réputé commander et orchestrer (à la demande expresse de la Haute Hiérarchie... ou de sa propre initiative, en fonction de ses intérêts particuliers) ou, à tout le moins,  "couvrir" et exploiter l'ensemble des actes de brigandage policier, politique, constitutionnel, électoral, diplomatique, sécuritaire, militaire et judiciaire et autres agissements en marge de la loi dont se rendront coupables les sorciers de tous bords (régaliens, feudataires, légataires, proconsulaires ou territoriaux), les crapuleux et les instrumentistes répondant à leurs ordres...
Son frère Totka Weyng sera le conseiller diplomatique de la Haute Hiérarchie et le poussera à se rebeller contre les résolutions du Conseil de sécurité des Nations-Unies.

- Tshaku, également appelé Goebbels ou Buka Lokuta (2ème du nom) ou"le Vuvuzélateur", sera le menteur public au service de l'Etat sorcier.
Tshaku sera féru dans l'art du brigandage intellectuel, du bourrage de crâne, de la contrevérité, de l'imprécation, de l'anathème, de la campagne de dénigrement.
Il sera également réputé (avece son collègue, le sorcier feudataire en charge des sports) constituer des milices de Pomba ou de Wewa "gros bras" (recrutés à De Bonhomme, N'djili, Matete ou ailleurs, avec l'aide des "services") dont il se servira (moyennent le versement d'une "motivation" de  65 dollars par personne s'engageant à participer, sous le protection des corps habillés en bleu, à une contre-manifestation violente avec gourdins et barres de fer) pour intimider les opposants ou disperser les manifestations (non seulement dans la ville d'Expo mais aussi à l'intérieur du pays: à Lodja, etc). Il suspendra Internet, brouillera les fréquences de Radio Okapi et coupera le signal de RFI.
Tshaku sera, dans mon roman, une fistune anale perfide et putride, nauséabonde et purulente.Il trahira et assassinera Patrice-Emery Lumumba tous les jours, en cochonnera la mémoire et en pervertira la pensée politique... (Sur Tshaku, cliquez notamment sur : http://ssc-03.blogspot.be/2015/02/ca-commence-bien-faire-cyber.html)

- Bouki l'Hyène, alias "L'Affairé" ou "Le Ventriote", sera dans mon roman le prototype de sorcier feudataire. 
Les sorciers dits "feudataires" seront très nombreux dans mon roman et aussi voraces les uns que les autres si bien que "Bouki l'Hyène" sera un nom de genre plutôt que le nom d'une seule personne.
Dans mon roman, en effet, les hyènes, anciens sekoulistes ou charognards de la nouvelle vague, vivront en meute et seront capables de réduire à néant une entreprise, un service public ou un projet de développement en quelques années, voire en quelques mois.
Leurs groupes comprendront des dominants et des dominés... et les dominés devront régulièrement soumettre leurs organes génitaux à l'inspection des dominants et, particulièrement de la Haute Hiérarchie et de ses "services".
Dans mon roman, Bouki l'Hyène sera chargé de gérer, pour le compte de la Haute Hiérarchie, différents trafics, "protections", affaires juteuses et autres actes de brigandage économique, social et culturel: détournements de fonds publics, opérations retour et blanchiment d'argent, trafics d'armes, de bois rares et de minerais précieux, abattage d'espèces "en danger", prospection pétrolière dans les parcs naturels, expropriation des paysans de leurs terres ancestrales, mise au travail forcé de Blanche neige et de ses sept nains envoyés creuser dans les galeries minières de la sorcellerie...

- Cravate Rouge sera, dans mon roman, le premier sorcier et chef du Grand Conciliabule. 
Cravate Rouge, dans mon roman, sera complètement déconnecté de la réalité sociale, sans contacts avec les "vraies gens" des villes, des campagnes et des carrés miniers. 
Il donnera l'impression d'ignorer totalement la vie réelle d'un peuple du Luabongo dont le niveau de vie ne s'améliore pas (la misère, la précarité, la faim, le chômage, l'insalubrité, la maladie, la mort), ses privations, ses aspirations et ses frustrations, les tracasseries en tous genres (non seulement les rackets, les pillages et les arrestations arbitraires mais aussi les enlèvements nocturnes, les viols collectifs, les exécutions extrajudiciaires, etc) dont la population fera continuellement l'objet de la part des agents des "services" et des corps habillés en bleu et en kaki. 
Cravate Rouge, inconscient ou indifférent, vivra manifestement dans "une autre République" (la République dite "de la Gombe") et ne connaîtra rien non plus à l'esprit de survie du peuple qu'il prétendra gouverner et à son extraordinaire ténacité, aux colères qui l'enflammeront, aux RIIIR libératoires qui le secoueront et aux luttes qu'il ne cessera de mener. 
Cravate Rouge, soutenu formellement par le Tout-Puissant Marché, grand émetteur de nuages fumigènes à l'international et diseur de bonne aventure et de statistiques tronquées en interne, se donnera des allures de technocrate et d'actuaire appliqué... mais une population démunie et abandonnée à elle-même pourra difficilement le prendre au sérieux, 
Il sera démissionné en novembre 2016 et remplacé par une girouette ou un caméléon.

- Haut-Sommet sera, dans mon roman, le sorcier proconsulaire en charge de la ville-duché d'Expo.
Haut-Sommet, alias Ya André, grand phaseur et supporter de Zaïko (et de Werrason, évidemment bien que ce ne soit pas de son âge) aura habituellement pour rôle de restreindre les libertés publiques (interdire les manifestations, meetings et réunions, etc) et de calmer la colère de la population après les massacres perpétrés par les corps habillés en bleu ou en kaki chargés de faire respecter ces interdictions.
Il s'engagera alors, au nom de la Haute Hiérarchie, à prendre en charge l'enterrement des victimes... mais ne rendra pas pour autant les corps aux familles. 

- les différents autres sorciers légataires chargés de la répression des manifestations de l'opposition et des mouvements citoyens: 
les généraux Gimana2 (qui succédera au général Binum... lequel devra faire un "pas de côté" après la mise en évidence de son implication dans l'assassinat de Floribert Chebeya mais qui continuera à agir dans l'ombre) et Nyamakan alias "Esprit de mort" des "Bleus",
le général Lwasenge (alias Seguin) de la Leni
les généraux Zeban et Petekam de la GSP, 
le colonel Djidjadja, commandant le bataillon PM du camp Kokolo (dont les hommes et ceux de la GSP seront particulièrement habilités à ramasser les corps des manifestants tués par balles, à les jeter dans le fleuve Luabongo ou à les conduire à la morgue où ils seront étiquetés « corps de l’Etat » avant d’être encaqués comme des harengs dans des charniers), 
le général Owashanga, chef de la police au Nord-Kivu...

- Natalias "Nzambe Alalaka Te", alias "L'Evêque", alias "Le Belgicain", alias "Al-Baljiki" sera, dans mon roman, un agent haut-gradé et expérimenté  des "services" (qui aura, ya kala, fait de brillantes études de candidat ratichon dans un petit séminaire du Royaume de Jupiler, à Lîdje, en Gaume ou au Hainaut... et y aura appris à donner des "baises",  à conseiller aux valets de rastreindre et à appeler tout le monde "fieu" et s'exprimera à présent dans une langue "sui generis" qui rendre compte de son histoire personnelle: un sabir très singulier, un mélange d'onctuosité ecclésiastique et d'arrogance militaire, d'indoubill, de verlan et de wallon). 
Ex-agent dévoué de l'ex-Agence Nationale de Documentation, à présent déseskoulisé, réactivé et remis au goût du jour, Nat, omniprésent, cauteleux et menaçant, sera également surnommé "Eau Piiire" parce que cet homme stressé et stressant, craindra toujours et promettra immanquablement le piiiire..





Ndlr  (2016) : Trois autres personnages les rejoindront plus tard (M'Bweta et Shabbo suite au remaniement du Grand Conciliabule intervenu en date du 7 décembre 2014; Ya Mwilan, nommé au poste de directeur de Cabinet de la Haute Hiérarchie le 26 mai 2015)

- M'Bweta, alias Judas, alias Corbillard, un ancien seskouliste et tenor du barreau qui remplacera La Malibran. 
M'Bweta, l'homme de toutes les fidélités... sera surnommé Corbillard pour avoir été fidèle à Seskoul jusqu'au cimetière (mais pas au delà) avant de changer de fidélité et de se rallier au RCD, puis à Mwana Mboka, puis à l'autocrate actuel qu'il "servira" jusqu'à sa chute (mais pas au-delà) avant de faire à nouveau volte-face;

- Shabbo, alias "Le Faussaire" ou "Le Pyromane", alias "Voler n'est pas bon", sera le nouveau sorcier régalien en charge de l'Intérieur.
Juriste intrigant et constitutionnaliste félon, Shabbo recevra pour mission particulière, dans mon roman, d'assurer le maintien au pouvoir de la Haute Hiérarchie.
Il fomentera de nombreuses violations délibérées de la Constitution refusera de donner leur plein effet à certaines dispositions du texte constitutionnel, couvrira des violations graves et caractérisées des libertés publiques et droits de l'homme garantis par la Constitution et tendra à établir, au bénéfice de la Haute Hiérarchie, une "dictature constitutionnelle"

- Ya Mwilan ancien conseiller principal du collège juridique au cabinet de la Haute Hiérarchie, sera nommé par la suite au poste de directeur de cabinet. 
Dans mon roman, Ya Mwilan (co-signataire, avec Caméléon, de l'Accord du 18 octobre 2016 clôturant la tenue d'un prétendu "dialogue national") sera l'homme qui parlera à l'oreille des magistrats et leur donnera des injonctions.
Il aura, notamment, supervisé la mise en place d'une Cour Constitutionnelle... dont les arrêts transgresseront régulièrement les dispositions d'une Constitution qu’elle aura pourtant pour mission légale de protéger. 
Ya Mwilan et Shabbo seront, dans mon roman, deux intellectuels félons... Professeurs de droit à l'université par surcroît !, qui inspireront et organiseront les nombreux "coups d'Etat constitutionnels dont la Haute Hiérarchie se rendra coupable à la fin de son deuxième mandat.

PS : Shabbo et M'bweta auront, tous les deux, un fils - ayant "fait de(s) (graves) bêtises" et ayant un "gros dossier"pénal  à charge - qu'ils voudront "protéger"!



J'ai, évidemment, pris la précaution de dissimuler ou de flouter les véritables patronymes et autres blases connus de tous ces personnages édifiants. 
Et aussi ceux de toutes les personnes réelles qui feront leur apparition dans mon roman... Sauf les morts, évidemment, dont le compte sera considéré comme bon, certifié, définitif et dont on ne pourra plus rien espérer, ni en bien, ni en mal6.

Je ferai intervenir également quelques autres personnages plus ou moins secondaires dont certains (Yoris, Ichab, Odyssée, etc) ne tiendront pas le coup très longtemps ou seront virés très rapidement et dont, bien sûr, je ne révélerai pas non plus (à supposer qu'ils en aient une) l'identité véritable...
Ce seront, notamment :

- Mwana Danzé, alias Muka (pour les koko) alias Petite chérie, la femme mariée de Vié ba Diamba,

- Douchka, alias Vié ba Diamba, le mari préféré de Mwana Danzé,

- le pilote dans l'avion (qui se rendra de la châtellenie d'Awel à Expo en République autocratique du Luabongo, via Mélo en République d'Awoyo),un certain Yoris, personnage sans grande consistance qui nous quittera bientôt

- Odyssée, un galvaudeux certes ou un chiffonnier et pilleur de poubelles mais aussi un excellent chrétien et un bon patriote qui votera pour le Vlaams Belang, Trump ou Marine Le Pen, tardera à trouver sa place dans le roman et verra d'un très mauvais oeil Vieux Condor et Lédenté s'installer dans son quartier,

 Ichab, un épicier allemand (?) , digne successeur de Gourad (un ancien chef de quartier de la châtellenie d'Awel, aujourd'hui retraité),

- trois jeunes filles du gîte rural de Nassogne, dans le canton de Djaba, en République d'Awoyo : Massan, l'austère, Vivi "La coiffeuse" et Aïcha "au joli petit cul",


- deux anciens grands amis, Vieux Condor et Lédenté (alias Mukokoli et Mapengo) qui se battront froid depuis quelques temps... mais qui finiront par se réconcilier (lorsqu'ils constateront qu'ils ne sont plus en état, ni de s’imposer l’un à l’autre, ni de se manger l'un l'autre) et qui redeviendront complémentaires, compères et compagnons de lutte,

- Monsieur Pinchon, un pianiste de musique classique qui se sera auto-assigné à résidence dans une maison excentrée de son village d'origine... Le village des Boucs !,

- le seul vrai copain de Monsieur Pinchon, son copain de tous les jours (sauf le dimanche et les jours fériés) : un facteur à vélo comme il n'en existe plus beaucoup aujourd'hui dans le Royaume de Jupiler,

- un arbre de l'Administration qui sera mis en poste et titularisé au centre de la place Hendrik Conscience dans la châtellenie d'Awel, un arbre solitaire, anonyme qui ne portera pas de fruits... mais qui sera, très curieusement, habillé d'une grenouillère multicolore tricotée à la main par (dira-t-on) des bigotes et des dames d'oeuvre du quartier que la nudité et les membres noueux du factionnaire scandaliseront,

- Ma Mbutu, alias Maman Administrateur général, alias Dame Hersent, alias Lady d'Argyll, alias Mèré, sera la propre femme de l'infâme Ysengrin dont Mapengo sera l'amant attitré, le mario téméraire (le gaillard aura le goût du risque et n'hésitera pas à moquer ou à narguer l'odieux prédateur... trompé par une épouse adepte du changement) et le gigolo très intéressé  (d'avoir fait l'amour à la femme d'un sorcier légataire... Une  rente !,  permettra à Mapengo, en effet, de se présenter à tous comme un opposant radical au système sorcier).
Ma Mbutu sera le prototype de la femme mariée délaissée par un mari volage et très occupé (toujours en mission ou en réunion) et qui "akomi kovanda na ba nganda na ba jeunes garçons"

- et quelques personnages ou personnalités de référence pour... Epicer ?, épaissir la sauce: Jipéji (le gardien du temple), Perrette (celle du pot au lait, de l'accumulation primitive et de la naissance du capitalisme), Arthur Rimbaud (mercenaire en Indonésie et commerçant de traite et "chicoteurs d'indigènes" en Abyssinie, Léopold Deux (conquistador, esclavagiste et recruteur d'enfants soldats, trafiquant d'ivoire et de caoutchouc... et qui sera cadavéré des suites d'un cancer du côlon), Jef Van Bilsen (l'auteur d'un plan de trente ans... qui aura au moins 70 ans de retard) et, bien sûr, Denis Diderot et quelques autres immortels, iguanodons et ptérodactyles, des Académies Tussauds et Grévin

Je me retiendrai également… Pour mieux enfumer et embarbouiller les  « services », les  tourmenter, les géhenner et les pousser à bout et leur vénérer les nerfs !, de désigner par leur véritable nom les sorcelleries, réelles ou imaginaires dans lesquelles mes personnages évolueront et que j'appellerai, en toute liberté:


- la Châtellenie d'Awel (et le groupement d'Awel-Matonge)
- la République d'Awoyo (et la canton de Djaba)
- le Royaume de Jupiler
- la République de Fara-Fara 
- la République autocratique du Luabongo (et la république autonome de la Gombe)

La châtellenie d’Awel, plus particulièrement, sera la sorcellerie dans laquelle se dérouleront plusieurs de mes aventures de hibou à oreilles de chat.
Elle sera un leurre destiné à égarer les « services », une sorcellerie croisée ou métissée, un mix de la République autocratique du Luabongo et du Royaume de Jupiler, une crevette de la mer du nord élevé au crottin d'antilope, une confiture de piments baignant dans du jus de houblon
La châtellenie d'Awel constituera en quelque sorte la préfiguration littéraire et imaginaire d’une République du Luabongo qui, certes, se prétendra démocratique mais dont le mode de fonctionnement s’inscrira dans une très longue tradition sorcière partagée par de nombreux pays autocratiques de différentes époques et de tout les continents : opacité des prises de décisions, gestion sécuritaire et sans vision, sans protection sociale...
- Nzambe akosala !
de la population, sans objectif autre que celui de l'enrichissement personnel d'une caste, d'une coterie ou d'une bande mafieuse de dirigeants autoproclamés ou (mal) « élus », corruption, marchandages et constitution de clientèles, indifférence aux attentes légitimes de la population, absence de participation de la population au processus décisionnel, absence totale de contrôle démocratique, etc


Je ne nommerai pas non plus dans mon roman les principaux établissements et comptoirs régaliens ou commerciaux de ces sorcelleries. 
Ni ceux de leurs dirigeants

Et pour ajouter à la confusion, le fleuve7 qui traversera de part en part la République autocratique du Luabongo, je l'appellerai fleuve Luabongo tout simplement (sans autre tralala du genre "fleuve Majesté), tandis que la capitale de cette sorcellerie sera, dans mon roman, dénommée  "Expo" ou "ville-duché d'Expo" 8 alias "Mboki" ou "Mboka ya ba ndoki" 

Je me garderai aussi, pour des raisons de sécurité… La mienne ! de mentionner le sigle et la dénomination exacte et actuelle d'une unité
- Division Spéciale Présidentielle ou Garde Républicaine  ?
des Forces armées de la République autocratique du Luabongo FARAL qui, dans mon roman, échappera à l’autorité du chef d’Etat-major général et sera chargée particulièrement de la protection et de la sécurité des installations de la Haute Hiérarchie9, unité que j'appellerai la « Garde Spéciale Présidentielle »


Ni ceux de certains « services » spécialisés, organes de surveillance et de régulation du système sorcier qui feront leur apparition dans plusieurs séquences de mon roman et que j'appellerai le Saint-Office (dont certains membres, tels que le général*** se livrent à des actes de banditisme juridique) et l'ex-Agence nationale de Documentation (dirigée par Ysengrin et dont relève l'agent Nat)

Je ne mentionnerai pas non plus, pour une question de respect… Et, sans aucun doute, par galanterie?, le nom de ma neurologue française, le docteur Zakia soki Zadia soki Zadika, dont je tiendrai à protéger l'anonymat et les secrets professionnels. Dès lors, particulièrement, que ceux-ci me concerneront. Depuis que le docteur Zakia soki Zadia soki Zadika aura découvert… Sans parvenir cependant à les enlever ! que des vers de terre… Ou de hareng ?, se seraient nichés dans mon cerveau et qu'ils s'y promèneraient en toute liberté. Ce qui permettra d'expliquer mes maux de tête incessants et justifiera des fêlures et des trous de mémoire de plus en plus nombreux et de plus en plus profonds. Fêlures et trous de mémoire que le disque dur10 de mon kimbalangbalang peinera à combler…

Je ne rapporterai pas non plus, enfin, pour d'évidentes raisons de sécurité également… La leur !, les noms et qualités des personnages vedettes (bien malgré eux) de mon roman, ceux qui apparaîtront en filigrane dans chacune des séries et séquences du buku, les deux irréductibles de l’Université Libre de Makala dont m'attacherai à rappeler les mésaventures parce que leur cas me paraîtra exemplaire. 

Connus, tous les deux, pour avoir une « grande gueule » et un esprit contestataire, ces deux irréductibles auront, au départ, été victimes d'un complot policier monté par les « services ». 
Ils auront été arrêtés arbitrairement, détenus illégalement et torturés. Ils auront fait l'objet de jugements iniques entérinant des abus de pouvoir et rendus par des juges obéissant à des ordres militaires, instruits par des "gens d'en-haut" ou, peut-être… Après tant d'années de détention illégale, on est en droit de se poser la question, non ?, par la Haute Hiérarchie même, par le « Père de tous les sorciers » et chef suprême de tous les « services ». 

Ils feront toujours, au moment où j 'écris ces lignes, l'objet d'un maintien arbitraire en détention alors même qu'aura été votée et sera entrée en vigueur une loi d'amnistie dont ils auraient normalement dû bénéficier. 

J'éviterai de mentionner les noms exacts de ces deux irréductibles pour leur éviter de nouvelles embrouilles, tribulations ou persécutions dont ils pourraient faire l'objet à la suite de la diffusion sur internet, épisode par épisode, de ce roman-feuilleton « Sorciers, services et crapuleux » qui se voudra onirique, gouailleur, burlesque et extravagant et qu'ils n'auront ni écrit, ni commandité, même si leur courage et leur détermination l'auront inspiré. 
Ces deux X, résistants obstinés à l'arbitraire parmi tant d'autres personnes embastillées pour leurs opinions politiques en République autocratique du Luabongo, je choisirai donc de les renommer et de les appeler12 désormais Mopoie et Bangazegino.

Mopoie (alias « le Recteur » et qui, dans mon roman aimera aussi se faire appeler « le belluaire » du nom de ces gladiateurs qui affrontaient les « bêtes féroces » dans les amphithéâtres de la Rome antique), sera le « théoricien », l'intègre et l'ingénu, le défenseur intransigeant des droits de l'homme et d'un Etat de droit réellement démocratique et respectueux des lois tant nationales qu'internationales.

Bangazegino, ce sera le réfractaire à l'injustice et le résistant obstiné, connu sous le nom de « Cimendef », de « Sicambre »  parce qu'il aura toujours refusé de se laisser réduire et de capituler devant les tyrans. 

Et qu'il ne lui sera jamais venu à l'esprit d'offrir un bouc, une vache ou des calebasses de vin de palme à ses tortionnaires pour sceller une improbable réconciliation. 
Ou de rédiger un « pardon écrit » 
- Pardon de quoi ? D'avoir revendiqué mes droits ? A qui ?
à ses tortionnaires (que ceux-ci s'empresseraient alors de publier dans les organes de presse locaux) pour pouvoir bénéficier d'une liberté provisoire et conditionnelle.

Et qu'il préférera les insulter et leur cracher dans la gueule.

Dans mon roman, Mopoie et Bangazegino revendiqueront le droit de lutter contre l'oppression et l'injustice et de dénoncer sans relâche les violations des droits humains perpétrées par les sorciers, les « services » et les crapuleux. 

Et aussi le droit de penser autrement et de mener un travail d'investigation sur les grandes questions qui agitent la société luabongaise et de proposer des solutions différentes.
Ils auront passé des années à l'Université Libre de Makala. 
Ils y auront beaucoup appris sans doute. A combattre, à se défendre, à ne jamais se laisser abattre, à ne jamais se laisser humilier, à ne jamais demander pardon ou pitié à leurs bourreaux, à ne jamais « collaborer », se taire ou s'écraser, à ne jamais abandonner la lutte et, avec l'aide de quelques proches et de plusieurs avocats courageux, à toujours, toujours, toujours contre-attaquer, par toutes les voies de droit possibles, intenter de nouvelles actions, reprendre l'initiative. 

Mais ils n'auront pas été épargnés...


Ndlr (2016) :  Peut-être, comme tant d'autres prisonniers politiques, libérables ou « laissés en rade » pour d'obscures raisons crapuleuses, ne sortiront-ils pas « intacts » de ces années de bagne parce que la prison est assassine, parce qu'elle use, mine, ruine, rouille, corrode, détruit tout à petit feu : la santé, les rêves, les ambitions et quelquefois « les nerfs » ! Et que l'enfermement peut créer des rapports tendus entre compagnons de mélasse. Et qu'elle peut briser la bonne intelligence entre amis de toujours... à bout de nerfs, à bout de forces, épuisés mentalement et physiquement. 


Likambo te ! Ils auront, de toute manière et pour toujours, eu en commun d'avoir refusé de se laisser marcher dessus, d'avoir regardé l'adversaire en face, de ne jamais l'avoir quitté des yeux, de l'avoir défié, de lui avoir montré les dents, d'avoir rendu les coups et de n'avoir jamais lâché prise.

Bangazegino sera, certes, un « Cimendef » ou un « Sicambre » mais il sera aussi un optimiste obstiné : accrocheur et batailleur mais toujours disposé à voir le côté positif… Ou même marrant !, des choses et de la vie, ne baissant jamais sa garde, ne courbant jamais la tête et ne se soumettant jamais mais ne perdant jamais son sens de l'humour.

Mopoie, pour sa part, prônera une transformation radicale de la société luabongaise et entendra promouvoir, dans « la paix, la justice et le travail », grâce à l'action conforme à la devise du pays d'un gouvernement légitime, un projet de société différent, inspiré notamment par la pensée politique de Patrice Lumumba et fondé, particulièrement, sur l'Etat de droit, le respect des droits de l'homme et une amélioration réelle des conditions d'existence de l'ensemble de la population.

Mopoie et Bangazegino rêveront d'un pays « différent ».


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1 Commentaire sucré-salé de ma femme mariée : « Alors comme ça, tu mets cul à moi dans le tonneau d'un villageois que je ne connais même pas !!! »

2 Kobwaka mabanga ! A moins qu'il ne s'agisse de « jetons » (kobwaka mbokela) envoyés à la gueule des gens ? 
De toute façon, si ça ne vous convient pas et que vous avez peur que la mention de votre nom dans mon buku-praline ne nuise à votre carrière ou à votre réputation, vous pouvez toujours réclamer qu'on vous efface. 
Et j'aurai alors le plaisir de faire en sorte que vous n'ayez jamais existé. 
Il suffira de demander et vous serez exaucé.

3 Ouais, bon… je me suis quand même permis… C'est mon plaisir, c'est mon péché mignon, c'est ma danseuse, non ? de citer quelques noms de personnes moins respectables, infréquentables, certes, mais quelquefois « non-antipathiques » et quelquefois même « patriotiques » ou « pathétiques » et, de toute manière, n'appartenant pas à la catégorie des crapuleux d’État oeuvrant au service de la sorcellerie. 
Parmi ces personnes figurent un certain nombre de pasteurs folkloriques et mystificateurs (voire auto-illusionnistes), des pasteurs ndombolo qui n'en peuvent plus de regarder leurs fidèles se trémousser, attrapent le bâton et se lâchent dans leurs habits sacerdotaux et, surtout, des personnages angwalimesques tels que certains chefs Maï-Maï, espèces de « Robin des bois » ou de « Thijl Uilenspiegel » ayant sans doute, au départ, voulu constituer des milices d'auto-défense populaire (contre une invasion étrangère, les intrusions de Mbororo armés, les pillages des corps habillés de l'armée ou de la police, les exactions des "services" ou de certaines entreprises pétrolières, forestières, agricoles ou minières, les diktats des conservateurs de parcs nationaux qui veulent mettre la nature au service du tourisme international et en interdire l'accès aux villageois, etc) pour « défendre les leurs », protéger leur communauté et leurs proches et qui ont, quelquefois, oublié les motifs profonds et souvent "honorables" qui les avaient conduits à s'insurger et se sont transformés, au fil des temps, en simples chefs de bandes armées, en coupeurs de routes ordinaires, trafiquants des minerais précieux et fabricants du charbon de bois... et dont les braves gens disent pis que pendre et qu'ils transforment en personnages de bandes dessinées trash : des guerriers sanguinaires et violeurs, des buveurs de sang aux yeux rouges et aux cheveux hirsutes qui s'assoiraient sur des troncs d'arbre couchés en travers de la route et attendraient l'arrivée de leurs clients (des transporteurs à qui faire payer la dîme ou avec qui faire des affaires, des officiers et des soldats des FARAL ou de la Monusl à qui racheter des armes, des uniformes et de munitions) en chantant du Werrason, en jouant aux dames avec des capsules de bouteilles de Primus, en se poivrant au lotoko et en fumant des pétards aussi gros que des kwanga tandis que leurs "dépendants" (des esclaves sexuelles "enchaînées mais lascives" et "sachant aussi faire la cuisine", des otages-porteurs en slips troués, aux couilles pendantes et aux cheveux rasés et des enfants-soldats hargneux comme des pitt-bulls ayant pour mission de veiller sur tout ce petit monde-là et leur abondante marmaille) se cacheraient dans les broussailles environnantes et attendraient la fin des opérations et qu'on fasse appel à eux ! Waooow !

4 Les « Philosophes » ? Je ne vais pas me répéter, cliquez plutôt sur : http://ssc-07.blogspot.be/2015/01/les-dealers-et-les-resistants.html

 Les crapuleux ? Cliquez (je n'ai vraiment pas envie de me répéter, ça sent trop mauvais), cliquez sur :http://ssc-07.blogspot.be/2015/01/les-crapuleux-des-policiers-ou-des.html

6 On me dit de me méfier quand même, de rester vigilant : les bruits dans le couloir ou l'escalier, sur le toit ou dans le jardin, les glissements, les chuitements, les grouillements, les sifflements, les crissements, les grincements, les frôlements, les frottements, les râles et les gémissements, la pendule de la cheminée qui commence à sonner les douze coups de minuit, etc... 
On me dit que les morts, sorciers commanditaires ou crapuleux, ne sont jamais tout à fait morts et qu'ils sont encore capables de nuire aux vivants... 
On me dit que la nuit ne permet pas de se mettre à l'abri des trépassés... 
On me dit qu'on entend encore parfois Léopold Deux, couché dans sa baignoire en compagnie de sa maîtresse de l'année, de sa katula kiadi du mois ou de sa boma l'heure de la journée, se racler la gorge et expulser... Pftt Flac !, une giclée de jus de chique dans un crachoir en cuivre placé juste à côté d'un bidet en porcelaine avec robinets en or... tandis que, à l'étage, son cousin, Seskoul, l'Aigle de Kawele, le "Roi Christophe du Zaïre", martelle,  martelle, martelle, martelle le sol avec sa canne, rageusement, furieusement …

7 Il est fait ici référence aux paroles de « La Zaïroise », un ancien hymne national que je me garderai bien d'entonner à haute voix sous peine d'être arrêté par des « éléments de la sécurité » du marché de Matete

8Abrégé de « ex-Poto moyindo ». D'après la chanson « Nzila ya Ndolo » du musicien brazzavillois Antoine Moundanda (1954), laquelle commence par " Poto-Poto mboka monene, Solo Kinshasa Poto  moyindo " (Poto-Poto est grand, mais Kinshasa est la métropole noire, l'Europe noire) et dans laquelle l'auteur met en garde contre les mirages de Kinshasa (pouvant mener à la prison de Ndolo !, à l'époque non-militarisée), appelée aussi Kin-la-belle, autrefois, lorsqu'elle était revêtue de ses plus beaux atours ! Expo alias Mboki, lokola "Mboka ya ba ndoki"... mais je préfère dire Expo pour éviter toute confusion avec un cours d'eau ou une agglomération d'un pays limitrophe

9 A propos des Hauts-Hiérarques, autocrates ou "hommes forts" (ou femmes de pouvoir) et pères de tous les sorciers, cliquez (je n'ai pas envie de me répéter) sur:  

10 Une mémoire d'appoint dont j'ai de plus en plus besoin, me curant les caniveaux et me bouchant les fondrières, traînant sur le côté de la route mes cadavres les plus encombrants pour ne pas entraver la circulation des véhicules

11 L'«Université Libre de Makala » ? Pourquoi ? 
Parce que Makala est devenu un haut-lieu de résistance à l'arbitraire ! 
Parce qu'on y découvre une grande concentration d'esprits combatifs et créatifs, courageux et déterminés ! 
Parce que s'y retrouvent, tôt ou tard, tous ceux qui résistent à l'arbitraire et s'opposent à la dictature des sorciers, des « services » et des crapuleux ! 
Parce que ces résistants sont aussi des citoyens qui réfléchissent à l'avenir du pays ! 
Et, sans doute aussi, parce que Makala est un des seuls lieux publics de la République autocratique du Luabongo où on puisse encore  penser et s'exprimer librement sans courir le risque d'être embastillé !


 12J'aurais, certes, pu les appeler Ferré X  et Albert X  ou encore Férix et Albérix, ce qui aurait constitué une référence trop explicite à deux autres irréductibles que tout le monde connaît : Astérix et Obélix , les Gaulois d'Uderzo et Goscinny. 
J’ai préféré les appeler Mopoie et Bangazegino en hommage à deux résistants luabongais d’une autre époque (parmi des centaines d'autres) qui se sont opposés, avec courage et détermination, à la conquête, à l'occupation et au pillage des terres, des champs, des troupeaux, des rivières, du sous-sol et des forêts des 22 villages de la chefferie Zune, à l'asservissement de leurs habitants et à la destruction de leur culture. Les chefs Sasa, Mopoie et Bangazegino, ont, en effet, à leur époque, tenté de mettre le peuple des Avungala à l'abri de l'exploitation coloniale en s'opposant à l'installation des agents de l'Etat Indépendant du Congo dans leur chefferie (D'après Félix-Amand Fufulafu, « Exercice du pouvoir traditionnel à  l'épreuve de la légitimité : cas de la dynastie Vungala dans la chefferie Zune en baronnie de Poko », Université de l'Uélé - Licence en Sciences politiques et Administratives 2010). 
D'après une autre source (M. Coosemans. in Bibliographie coloniale belge, T.II, 1951, n°718 ) Mopoie Bangazegino serait une seule et même personne : un chef zande né vers 1845, fils de Mopoie, alias Mofio, cousin de Sasa et petit-fils de Nunga . Cette autre version, passablement différente de la première, autorise toutes les confusions... et brouille encore davantage les cartes, préservant ainsi l'anonymat de mes deux héros, les mettant à l'abri d'une nouvelle crapulerie... 

Mopoie et Bangazegino qui, peut-être, ne sont qu'une seule et même personne: le peuple résistant du Luabango dans son ensemble. 





Ndlr : Vous êtes perdu(e)s ?
Et vous vous demandez où trouver un plan de la ville, un menu de la semaine ou une table des matières quelconque… et comment avoir accès à chacune des différentes séries de séquences du buku « sorciers, services et crapuleux » ?
Problème ezali te, cliquez sur : http://sosecra.blogspot.be/